" ... mais la grâce, cet adorable je ne sais quoi, se sent plus qu'elle ne se démontre.
[…] L’œuvre Opus 48 me tombe la première sous les yeux, et c’est par là que je commencerai.
Elle renferme deux nocturnes, le treizième et le quatorzième. À les parcourir rapidement, ils semblent d’une exécution facile ; un mouvement lent, peu de notes, qu’est-ce que cela pour les prestidigitateurs ?
Mais prenez-y garde ; rien n’est si périlleux que cette apparente simplicité. C’est là que chaque note doit être rendue avec intelligence, doit cacher un sens, une expression intime. La partie matérielle est subordonnée à l’élément spirituel.
Car la musique de M. Chopin exige de la part de l’exécutant sinon de l’âme, du moins de l’imagination, et de cette finesse naïve, proche parente de l’esprit."
📖 Maurice Bourges, Revue et Gazette musicale de Paris, 17 avril 1842
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Revue et Gazette musicale de Paris du 17 avril 1842, première page (📸 archive.org) |
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Revue et Gazette musicale de Paris du 17 avril 1842, article de Maurice Bourges (première partie, 📸 archive.org) |
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Revue et Gazette musicale de Paris du 17 avril 1842, article de Maurice Bourges (seconde partie, 📸 archive.org) |
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Seong-Jin Cho interprète le Nocturne en do mineur, Op. 48 n° 1 (n° 13) au XVIIe Concours international Frédéric Chopin, à Varsovie, en 2015
Cet article est inspiré d'un message publié sur Facebook le 17 avril 2025: Chopin l'Enchanteur: la grâce
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