La transfiguration du visage au piano (📅 8)

     Le 4 décembre 1836, le compositeur et journaliste musical Józef Brzowski, invité à une soirée chez Frédéric Chopin à Paris1, évoquait à quel point son visage se transfigurait lorsqu'il était au piano:

   "L'élévation de la pensée de l'oeuvre (...) particulièrement l'Etude en ut dièse mineur (opus 25 n° 7) me troublèrent vraiment la cervelle.

[...] mon regard, involontairement, se noyait dans la contemplation de son visage qui était le reflet trop fidèle des sentiments qu'il épanchait sur son instrument. Il est difficile d'imaginer avec quelle intensité se reflétait sur ses traits la pensée du poète qui, sous ses mains, se prodiguait si généreusement. Il était pâle, le regard étincelant, ayant perdu la conscience de lui-même, on aurait dit qu'il rêvait dans un sommeil magnétique [...] mais tout ce qu'on entendait et qu'on lisait sur son visage était si plein d'émotion, si plein d'élévation qu'on ne pouvait qu'admirer à quel degré d'éloquence il portait sa composition et son jeu.2"

1. F. Chopin habitait au 38, rue de la Chaussée d'Antin à cette époque, dans un immeuble aujourd'hui disparu. 

2. Jean-Jacques Eigeldinger: Chopin, âme des salons parisiens 

Portrait de F. Chopin, Zdzisław Kruszyński, 2021, kruszynski.netgaleria.pl Galeria "Z"

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Pietro de Maria interprète l'Etude opus 25 n° 7 en ut dièse mineur 

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Note: afin de faciliter la recherche, en raison des contraintes de clavier, les noms cités sont orthographiés ici sans signe diacritique: Jozef Brzowski, Zdzislaw Kruszynski  

(Calendrier °08)