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Le 2 février 1844, l'émotion profonde de J.B. Zaleski face à la musique de F. Chopin
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« A quatre heures, j’allai chez Chopin1. Witwicki s’y trouvait […]. Survint Chopin, pâle, fatigué, mais de bonne humeur, inspiré. Il m’accueillit avec tendresse et s’assit au piano. […]Pour la première fois de ma vie, je ressentis si vivement la beauté de la musique que je ne pus maîtriser mes larmes. […]
Il joua d’abord un merveilleux Prélude, puis une Berçeuse […], puis une Mazurka [...]. Une splendide Polonaise suivit, et enfin, en mon honneur, une improvisation […].
Il termina par le chant national "Polska jeszcze nie zginęła" [Mazurek Dąbrowskiego, La Pologne n’est pas encore morte, Mazurka de Dombrowski], sur tous les tons, depuis le ton guerrier jusqu’à celui des enfants et des anges. J’aurais pu écrire un livre entier sur cette improvisation. »
1. F. Chopin habitait au 9, Square d'Orléans, à Paris, à cette période.
Source: Jean-Jacques Eigeldinger: Chopin, âme des salons parisiens
Frédéric Chopin au piano à queue, Janvier Suchodolski (1797-1875), vers 1844, Musée Czartoryski à Cracovie, Pologne (chopin.pl) |
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Dmitry Ablogin interprète le Prélude en ut dièse mineur, opus 45 (sur le dernier piano utilisé par F. Chopin. Pour en savoir plus sur la restauration de cet instrument emblématique, découvrez l'article du 4 décembre 2023: Le dernier piano Pleyel utilisé par F. Chopin, rénové et récemment enregistré par Dmitry Ablogin)
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Note: afin de faciliter la recherche, en raison des contraintes de clavier, les noms cités sont orthographiés ici sans signe diacritique ni déclinaison : Fryderyk, Dabrowskiego
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