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L'immersion du jeune F. Chopin de 14 ans dans le folklore polonais le marque profondément (Biographie #6)
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"Le cheval marche lentement où il veut, et moi, tel un singe sur un ours, je reste en place, plein d'effroi"
« Il n'y a pas que toi qui ailles à cheval, moi aussi je sais monter. Ne me demande pas comment, mais je sais..., du moins de la manière suivante: le cheval marche lentement où il veut, et moi, tel un singe sur un ours, je reste en place, plein d'effroi. Je ne suis pas encore tombé parce que ma monture ne l'a pas encore voulu (...)1 »
"Mais pour satisfaire tout à fait mon maigre ventre, il suffirait qu'on me donnât la permission de manger à satiété du pain de campagne"
« Grâce à Dieu, je vais bien et le temps passe toujours de la manière la plus agréable. Je ne lis ni n'écris, mais je joue, je dessine, je cours, je profite du grand air en me promenant en voiture où, comme hier, en parcourant la campagne (...) à cheval. J'ai un appétit extraordinaire. Mais pour satisfaire tout à fait mon maigre ventre, il suffirait qu'on me donnât la permission de manger à satiété du pain de campagne. » [chleba wieyshiego écrit en caractères gras 😅 signifie pain de campagne]
Lettre de F. Chopin à sa famille à Varsovie, de
Szafarnia, |
Dans sa lettre du 16 août, Frédéric pousse la parodie du Courrier de Varsovie jusqu'à taquiner la censure récemment instaurée dans le pays. Il prend soin de soumettre son message à l'approbation de Ludwika Dziewanowska (L.D), la tante de son ami Dominik. Lorsque celle-ci raye un passage dans l'une de ses lettres, Frédéric réplique avec esprit:
« je prie le censeur de ne pas me lier la langue3 ».
Lettre du 16 août 1824 de F. Chopin à sa famille (szafarnia.art.pl)
"Les moustiques le mordent autant qu'ils peuvent, mais heureusement, ils épargnent son nez qui, sans cela, deviendrait plus grand encore"
Le 24 août, dans une autre correspondance,
« [...] Le sieur Pichon a de grands démêlés avec les cousins (moustiques) qu'il a rencontrés à Szafarnia, où ils se pressent en foule. Ceux-ci le mordent autant qu'ils peuvent, mais heureusement, ils épargnent son nez qui, sans cela, deviendrait plus grand encore 4 . »
L'empreinte indélébile du folklore polonais
Frédéric assiste à une noce à Bocheniec, une localité toute proche, et à des cérémonies des moissons, où il a l’occasion d’entendre des paysans chanter de nombreux chants populaires et jouer de leurs instruments. Cette immersion dans le folklore polonais laissera une empreinte indélébile. A cette époque, il commence à composer des valses et surtout des mazurkas, regroupant trois types de danses: le Mazur, originaire de Mazovie, le Kujawiak et l'Oberek. (Ces danses sont davantage explorées dans l'article dédié aux danses nationales polonaises).
C'est à Szafarnia que F. Chopin a composé pour la première fois des mazurkas 5.
Jan Nepomucen Lewicki (1795-1871), illustration "Fête de la moisson" du livre Les costumes du peuple Polonais (...), Leon Zienkowicz, 1841. Domaine de Szafarnia, devenu Centre Chopin de Szafarnia (Ośrodek Chopinowski w Szafarni, 📸 szafarnia.art.pl/en/) Localisation de Szafarnia à environ 200 km au nord-ouest de Varsovie (La Pologne et les voyages de F. Chopin – Google My Maps) La grâce prévaut sur l'éclatFrédéric rend régulièrement visite à son ami Jan Białobłocki pendant son séjour, dans la propriété familiale de ce dernier à Sokołowo, située à cinq kilomètres de Szafarnia. Jan, pensionnaire chez les Chopin pendant l'année scolaire, a développé une complicité avec Frédéric, malgré leur différence d’âge, Frédéric étant de quatre ans son cadet. Une lettre de Frédéric à Jan de la fin de l'été 1824 lui souhaitant "la complète guérison" de sa jambe révèle que celui-ci est déjà malade, atteint d'une tuberculose osseuse. En cette même année 1824, Frédéric compose une quatrième Polonaise (en sol dièse mineur opus posthume, WN 4, KK IVa/3).
A cette période, Frédéric compose également, sur demande (de Mme Katarzyna Sowińska, la dédicataire) les Variations sur un air national allemand (en mi majeur, opus posthume, KK IVa/4, WN 6), oeuvre légère qui est une "splendide parure des salons de Varsovie de l'époque 7". 🎶 🎶 1.2. Bronisław Edward Sydow: Correspondance de Frédéric Chopin, tome 1 (Korespondencja Fryderyka Chopina) 📚 Sources: Références bibliographiques
➡️ Découvrez la fascination du public pour les improvisations de F. Chopin en cliquant sur l’épisode 7: A
quinze ans, F. Chopin publie son premier opus, un Rondeau, fascine le
public avec ses improvisations, et s'immerge dans les fêtes rurales
(Biographie #7) ⏱ La chronologie de l’oeuvre de F. Chopin est détaillée dans l’article " Oeuvres complètes de F. Chopin par ordre chronologique" Note: afin de faciliter la recherche, en raison des contraintes de clavier, les noms cités sont orthographiés ici sans signe diacritique ni déclinaison: Sokolowo, Bialoblocki, Fryderyk, Sowinska, Bronislaw |
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